Réchauffement climatique, conscience écologique… Quels enjeux pour le secteur de l’audiovisuel?

1,7 millions de tonnes de CO2 est rejeté par le secteur de l’audiovisuel et du cinéma selon une étude faite par l’association @Ecoprod.

Il est donc grand temps d’agir. De nombreuses actions ont déjà été menées ou sont en cours dans ce secteur. 

DEUX EXEMPLES.

Certaines entreprises ont dores et déjà adopté des mesures visant à réduire leurs empreintes carbones. Prenons le cas de deux évènements récents : le Festival d’Avignon et le tournage de Netflix. 

FESTIVAL D’AVIGNON – Vers un évènementiel plus vert.

Face au réchauffement climatique, le Festival d’Avignon décide de passer au vert pour sa 76e édition.

En réalité, ce dernier a commencé sa transformation il y a une dizaine d’années.. mais les changements et adaptations sont nombreux. 

Le Festival a tout d’abord revu son organisation en organisant chaque mois une réunion avec les référents RSE de chaque service pour mettre en place des actions “zéro déchet” (distribution de gourdes consignées, flotte de vélos pour transporter le matériel…). Pour maintenir ses 46 spectacles à l’affiche, le Festival d’Avignon a signé un partenariat avec Enercoop pour une énergie verte et locale. À ces mesures, s’ ajoute le remplacement des éclairages halogènes par des LED… 

Le festival d’Avignon est sur la bonne voie, mais de nombreux défis restent plus colossaux que d’autres et demandent du temps. 

NETFLIX et son tournage zéro emissions.

C’est une première en France. La plateforme de streaming a décidé de remplacer son groupe thermique par un générateur électro hydrogène. Les équipes du film ont utilisé cette solution pour alimenter un système d’éclairage destiné à reproduire les effets d’une nuit de pleine lune…

L’entreprise TSF a ainsi eu le privilège de tester la mise en place d’une solution GEH2® mobile. Cette dernière a permis d’éliminer les nuisances sonores provoquées par un générateur classique et a pu suivre l’équipe de tournage pendant douze heures à pleine puissance une économie potentielle de près de 700 kg de CO2 en comparaison de l’utilisation d’un groupe diesel.

Le directeur général adjoint des technologies chez TSF en est plus que satisfait :  » C’était une expérience formidable. Je pense que beaucoup de personnes dans l’industrie du cinéma ne savent pas encore quel est le potentiel de ce type de solution, et nous sommes fiers d’être un précurseur dans ce domaine « . 

Grâce à cette expérience plus que fructueuse, le géant Netflix va pouvoir envisager des tournages zéro émissions !

MAIS QUE FAIRE À PLUS PETITE ÉCHELLE ? 

À plus ou moins grande échelle, de nombreuses solutions sont disponibles sur le marché pour répondre aux enjeux environnementaux.

Worflowers par exemple, accompagne la transition des acteurs du numérique et de l’audiovisuel vers des modèles d’affaires plus durables sur différents axes : organisationnels, technologiques, environnementaux et financiers. Ces derniers ont développé une solution Saas “CarbonPilot” permettant de mesurer et de piloter les ressources et la stratégie de réduction carbone des entreprises.

Cette entreprise a rejoint le programme du Media Lab de TF1. Cette collaboration va permettre à la filiale de production du groupe de collecter des données physiques concrètes et de mettre en place un plan d’action afin de répondre aux objectifs que s’est fixé le groupe. 

La digitalisation des processus est également une solution plébiscitée par de nombreuses sociétés audiovisuelles afin d’agir sur son empreinte carbone : gestion des ressources humaines, gestion des ressources matérielles, réduction des coûts liés au transport… 

Adopter une solution digitale c’est limiter son empreinte carbone. Cela passe par la diminution des impressions papiers grâce à la dématérialisation des processus et aux outils collaboratifs. Les communications sont réduites (sans pour autant être de moindres qualités), l’expérience utilisateur est améliorée grâce à des applications…

Sur ooviiz, on peut effectuer une recherche pour trouver le professionnel au plus près de la mission, ce qui permet de réduire les coûts de transport et privilégie un emploi local. Les fiches de services sont dématérialisées, les contrats sont automatiquement édités et signés de manière digitale. La solution Saas permet également un travail collaboratif et de chez soi, ce qui privilégie le télétravail et permet de réduire les coûts de transport.

La prise de conscience se généralise et les sociétés redoublent d’efforts afin de rendre leurs tournages plus verts que possible. 

Le secteur de l’audiovisuel doit continuer et montrer l’exemple.